mardi 21 juin 2011

We love Bali (2/2)



Suite de nos aventures à Bali et direction la côte nord pour retrouver la nature et le calme.

6. LOVINA

Arrivée en fin d’après-midi dans la petite station balnéaire de Lovina. Dès le lendemain, pas de temps à perdre, on enfile notre équipement pour plonger sur l’épave d’un ancien bateau américain, Le Liberty, qui a sombré à près de 20 mètres de profondeur il y a 50 ans. Eau turquoise, poissons au rendez-vous et visite sous-marine de l’épave. Tout simplement magnifique !

Au guidon de nos deux scooters, on découvre la région de Lovina. Premier stop aux sources d’eau chaude de Banjar où l’eau flirte avec les 40°C (non non pas de blague!). Une fois sortis de l’eau, le climat pourtant tropical nous a paru presque un peu frais !


Ensuite, visite de Singaraja, la deuxième ville de Bali. Elle était le centre du pouvoir néerlandais pendant l’époque coloniale. Des vestiges de cette époque sont encore visibles sur le front de mer ainsi qu’un temple chinois. Fin de journée à Yeh Sanih, célèbre pour ses sources d’eau douce qui se jettent dans la mer.

Sur la route du retour, nous traversons Tejakula  (ça ne s’invente pas !), un village très écolo qui vous encouragera toujours à nettoyer après votre passage... comme le prouve la photo qui suit!

Après 4 jours passés sur place, Lovina est un endroit décidément bien trop calme. Nous décidons de prendre la route pour Amed, le paradis des plongeurs sur l’île.

7. AMED

Petite bourgade à l’extrême est de l’île, Amed est un coin paisible et propice à la détente. Le village possède une petite barrière de corail à quelque dizaine de mètres de la plage. Impossible d’y résister, armés d’un masque et d’un tuba, on plonge pour observer les centaines de poissons qui peuplent ce récif.





Le scooter est le moyen de transport le plus populaire à Bali. Bon marché, plus rapide que la voiture et surtout pratique dans les embouteillages, il est l’accessoire indispensable pour tout indonésien. On enfourche donc une nouvelle fois nos destriers pour partir à la découverte de l’arrière pays montagneux.


La route vallonnée offre des paysages somptueux avec notamment les rizières à flanc de montagne. Il est même possible d’observer les paysans en plein travail dans les champs, équipés d’une charrette tirée par un bœuf !





Petite merveille artistique, le water palace d’Ujung est une ancienne demeure royale construite sur et autour de bassin remplis d’eau et de poissons.

8. PURA TANAH LOT

C’est le temple le plus connu et le plus photographié de Bali. Dressé sur un rocher et entouré d’eau à marée haute, c’est une vraie carte postale ! Nous l’avons visité à marée basse, l’occasion pour nous d’assister aux préparation de la cérémonie en l’honneur de la pleine lune. Des centaines de balinais en habits traditionnels apportaient des offrandes toujours plus magnifiques les unes que les autres.
Ce temple à même une légende noire. Il porterait malheur aux jeunes couples qui souhaitent se marier dans l'année. Si bien que ces derniers en restent éloignés jusqu'à ce que l'union soit enfin officialisée.


9. BACK TO KUTA

Sur la route de retour, nous faisons une halte à Sanur, une petite station balnéaire tranquille du sud de l’île. Rien de particulier à signaler. Hormis sa LONGUE plage de sable blanc et le musée LeMayeur. Il fait honneur au peintre Belge du même nom, qui est venu s’installer à Bali dans les années 30, se mariant avec une balinaise de 15 ans, de 37 ans sa cadette. A une autre époque, on appellerait ça de la pédophilie…

J-4 avant le retour à Darwin. On décide de s’installer à Kuta pour le reste du séjour. Au programme : baignade, shopping et night-club.
En parlant de shopping, je devrais plutôt parler de marchandage. Nous avons fait le plein de contrefaçon à des prix défiant toute concurrence. Après un mois sur place, nous sommes devenu des vrais pros de la négociation ! Preuve à l’appui.

Trajet de 40 km => Prix touriste : 25 euros / Prix négocié : 12,5 euros
Prix d'une chambre d'hôtel => Prix touriste : 17 euros / Prix négocié : 7 euros
Prix d'une paire de lunette de soleil => Prix touriste : 14,5 euros / Prix négocié : 2 euros
Prix d'un débardeur => Prix touriste 42 euros / Prix négocié : 3 euros


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C’EST DOMMAGE...
 
Souriant et charmant, les balinais sont toujours aux petits soins pour nous et n’hésitent pas à nous faciliter la vie. Et c’est là que le bât blesse ! Chaque jour, c’est en moyenne une centaine de propositions en tout genre qui nous sont faites par les différents vendeurs et rabatteurs qui peuplent les rues.

Car les balinais sont passés maître dans l’art d’exploiter la moindre richesse de l’île. Le touriste lui-même est considéré comme une richesse qu’ils peuvent masser, tatouer, transporter, etc.

Ici à Bali, il existe deux prix différents pour chaque produit : l’un, bon marché réservé pour les locaux et l’autre, beaucoup plus élevé, pour les touristes et toujours présenté comme un « special price for you my friend ! » -  Sachant que le prix est bien trop élevé, la seule solution : marchander, pendant plusieurs minutes et faire mine de partir, pour que le vendeur nous rattrape et propose enfin un prix décent.

Malgré ces quelques travers, difficiles à supporter les premiers jours, on y prête moins attention à la longue car la gentillesse des habitants, si elle fait partie d’un cliché, n’est pas une légende.

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DES COUTUMES INSOLITES

Amis (es) gauchers (ères), ce pays n’est pas fait pour vous ! En effet, la main droite est la main noble. A table par exemple, si vous porter la nourriture à la bouche à l’aide de votre main gauche, vous risquez de choquer les locaux présents. 
Pourquoi ? La main gauche est réservée habituellement aux tâches basses, notamment aux toilettes… 

Les balinais déposent chaque matin des offrandes à tous les coins de rue, parfois même en plein milieu de la route. Difficile donc de ne pas marcher dedans, elles font aussi office de cantine pour les chiens et les volailles environnants.
Sensée attirer les dieux et les esprits pour acheter leur faveur, les offrandes comportent des fleurs et de la nourriture. En général, du riz et parfois, plus insolite, des crackers.

Mesdames, c’est définitivement à Bali que vous pourrez avoir un mariage original. Ici, le futur marié a pour habitude d’enlever carrément sa promise avec la complicité de sa belle-famille. Le jeune couple réapparaît alors quelques jours plus tard pour officialiser l’union.

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Voilà, les vacances sur Bali, c'est terminé. Le riz et les noodles c'est fini ! Nous voilà de retour en Australie, le pays du bon burger bien gras !

(Florent)












jeudi 9 juin 2011

We love BALI (1/2)

Dans les rues de Kuta, une procession religieuse passe, et le temps est soudain suspendu; un danseur, possédé par son art, offre un spectacle époustouflant dans un temple d'Ubud; un plongeur contemple  la beauté d'un récif vierge ; un surfeur tombe amoureux de la vague idéale; une randonneuse se frotte les yeux, émerveillée par la splendeur verdoyante des rizières. C'est tout cela un séjour à Bali.

Si l'île est souvent réduite à des clichés, il suffit d'un regard un peu attentif pour s'apercevoir que la culture et la beauté sont omniprésentes. Des petites offrandes de fleurs colorées ornent les niches les plus modestes. Les spectacles de danse, empreints de grâce et de charme, prennent une dimension magique. La culture balinaise n'a rien d'un vernis réservé à une élite, c'est au contraire une composante essentielle de la vie quotidienne qui enchante chaque visiteur.

Parler de beauté relève également du cliché, mais comment qualifier autrement les plages sauvages qui s'étendent à perte de vue, les rizières en terrasses d'un vert intense, les forêts luxuriantes et les cascades cristallines? Et pour parfaire ce tableau idyllique, un dernier cliché: le peuple balinais est joyeux et charmant. Que ce soit dans les hôtels de luxe ou dans les villages les plus reculés, l'accueil sera toujours assorti d'un spécialité bien balinaise: le sourire!

--CARNET DE ROUTE--

Mais avant de vous parler de Bali et de ses recoins enchanteurs, il serait peut-être plus judicieux de vous présenter la carte de l'île afin de vous permettre de nous suivre plus facilement.


1.Kuta

C'est le point de départ de notre voyage. Il faut dire qu'en arrivant un dimanche soir à 22h sans avoir réservé la moindre chambre d'hôtel, on n'avait pas d'autre choix que de loger près de l'aéroport. Après 15 minutes de taxi (ou taksi, comme on dit par ici), nous débarquons donc dans le centre-ville de Kuta. Pour décrire l'expérience, je dirais que c'est un peu comme être lâché dans la fosse aux lions.

Explication à partir d'une équation:


Touriste avec visa = budget vacances  X potentiel shopping      =  money in the pocket
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                                            Capacité à marchander

Et pour ça, on peut dire qu'il sont forts en mathématiques les Indonésiens! Nous voilà à peine sortis depuis 20 secondes du taxi que les vendeurs de rues nous proposent déjà produits et services variés: T-shirt (Non merci, peut-être demain ?), lunettes de soleil (Heu..il fait nuit. On en reparle dans quelques heures?), champignons hallucilogènes (Beurk, on n'aime pas les légumes!), marijiuana (Non c'est bon, on préfère la coke), viagra (Hahaha...peut-être dans 20 ans hein!?), "massages" (pouvez-vous arrêter de mimer les prestations svp, c'est assez gênant!), taxi (je viens d'en descendre!!!). Et la liste est encore longue.

Heureusement, après 20 minutes de dure labeur à traîner notre valise à la recherche d'un endroit où dormir, nous trouvons un hôtel sur Poppies Lane II. Tout juste le temps de prendre possession de la chambre et de défaire nos valises que nous nous écroulons de sommeil.

Le lendemain place à l'émerveillement avec un petit-déjeuner traditionnel à base de jaffles (toasts grillés à la banane), salade de fruits et thé, servi au bord de la piscine à débordement, protégée par l'ombre d'un grand palmier. Tout cela pour 150 000 Rupiah la nuit. Ce qui fait 12€ pour 2 personnes. Le grand luxe au prix d'un Kebab-mayonnaise, on adore, on adhère! Et avec un budget à l'occidentale, autant vous dire qu'on ne va pas se priver!




Kuta, c'est LA ville balnéaire par excellence. Mais si le dépaysement est certes déjà de taille, on est encore loin du Bali traditionnel vendu par les agences de voyage. Pour cela, il faut s'éloigner un peu. L'endroit reste quand même agréable pour ses virées shopping dans les marchés en plein air, ses temples à l'architecture traditionnelle et surtout ses plages avec de bons spots de surf et des couchers de soleil à tomber par terre.



Petit plus: l'entrée dans les clubs est gratuite et de nombreux bars offrent un buffet tapas + alcool gratuit à volonté pendant 1h! Et ça, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd! Je n'essaie même pas de vous raconter nos soirées. Je ne m'en rappelle plus.

2.Péninsule de Bukit

Divertis par l'ambiance de Kuta mais surtout lassés de toute cette frénésie, nous prenons la direction de Padang-Padang, un petit village paisible de la péninsule de Bukit. Au programme pour commencer: le Pura Ulu Watu, temple sacré perché en haut d'une falaise avec vue sur la mer et peuplé de dizaines de macaques chapardeurs et joueurs.
Ici, c'est la campagne. Et pour nous déplacer, nous utilisons...le scooter! C'est le moyen de transport populaire par excellence à Bali. A tel point qu'il n'est pas rare de voir des familles de 3 ou 4 personnes se déplacer sur ces petits engins! Il est possible d'en louer pour une bouchée de pain. S'il faut s'adapter au code de la route local très...particulier (le port du casque est plus décoratif qu'autre chose, la priorité de droite demeure une utopie, les sens interdits sont tout  bonnement ignorés, le klaxon sert de clignotant...), l'expérience reste très agréable et permet de découvrir des endroits superbes comme Dreamland et Ulu Watu beach.



3.Denpasar

La capitale à présent! Trop bruyante, surpeuplée, polluée...Denpasar n'a pas bonne réputation et la majorité des touristes ne font que la traverser ou la visiter en quelques heures. Nous y resterons 2 jours. Et, effet, c'est largement suffisant pour en avoir un bon aperçu. Si la ville ne nous a pas déplu, ce n'est pas un coup de coeur.

La principale attraction culturelle, le Bali Museum, vaut le détour. Mais moins pour ses collections permanentes que pour son architecture.L'enceinte de l'établissement sert d'ailleurs parfois de décor à des photos de mariage. Vous remarquerez qu'on ne porte ni smoking ni robe blanche ici pour le grand jour! Mais le maquillage et les habits traditionnels restent fascinants.


Autre attraction qui mérite le détour: les marchés aux animaux! Mais encore faut-il avoir le coeur bien accroché. Il apparaît de façon frappante que les considérations commerciales ont plus d'importance que la condition animale.

Ainsi, pour rendre des poussins plus attrayants, ils n'hésitent pas à les teindre.



Et si l'on peut s'étonner de la variété d'espèces disponibles à la vente, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur le nombres d'animaux sacrifiés en coulisses.

Aperçu des espèces à vendre:

-> lapins, poules, coqs de combat, chauve-souris, chats, chiens, canaris, perroquets, iguanes, bébés macaques, hiboux, tortues...

Il est temps à présent de quitter le Bali citadin pour rejoindre le Bali traditionnel à bord d'un bemo, petit bus traditionnel.










4.Ubud


Il s'agit de notre escale préférée pendant le séjour. Une semaine entière passée sur place nous a vraiment permis de bien connaître cette petite ville, considérée comme le centre culturel de l'île. Habitée par de nombreux artistes, les rues sont une alternance de galeries d'art, de musées, de cafés, de boutiques d'artisans... Tout cela dans un écrin de verdure digne des plus grands paysages.

Il y a d'abord la Monkey Forest, site des temples sacrés et des singes endémiques qui sautent d'abres en arbres en s'agrippant à des lianes. On se croirait dans le décor d'un Indiana Jones avec des statues de monstres mangeurs d'enfants, de dragons et de divinités hindoues!


Il y a ensuite les randonnées environnantes comme la route de Campuan (10km), qui permettent d'amirer les rizières en terraces et les paysans qui s'activent sousun soleil de plomb, pendant que des écoliers rentrent en courant de l'école, un cerf-volant à la main.

Un peu plus loin, nous avons la chance d'assister à la cérémonie de la prière dans le temple dit Tirta Empul, connu pour ses bains purificateurs et sa beauté architecturale. Nous avions déjà eu l'occasion d'oberserver le ferveur religieuse des balinais mais c'est de loin l'expérience spirituelle la plus profonde à laquelle il nous ait été donné d'assister.


Toujours dans la spiritualité, la dance Kecak est, elle aussi, surprenante. Il s'agit de la danse du feu. Elle se joue en plusieurs actes et symbolise le combat du bien contre le mal à travers une histoire ancestrale. Des dizaines d'acteurs et de chanteurs sont présents sur scène chaque soir pour une représentation.


Et puis, pour ne citer qu'un musée, il y a le Blanco Museum, du nom de l'artiste espagnol du même nom, qui vécut ici la majeure partie de sa vie en créant des oeuvres originales et décalées dans la ligné d'un Salvatore Dali. Sans grande originalité, on le surnommait le "Salvatore Bali" espagnol. Mégalomane et loufoque, sa maison est à la hauteur de son égo: démesurée. On y trouve un jardin d'oiseaux, des salons de style renaissance et un portail d'entrée de la forme de sa signature (qui lui vaut d'ailleurs le record du monde de la plus grande signature!).


5.En route vers le nord!

Parce qu'il faut bien continuer notre route, nous partons maintenant en direction des Central Mountains à bord du véhicule de Tutde et Putu, nos hôtes pendant toute la semaine, avec qui nous nous sommes liés d'amitié. Généreux et véritablement gentils, ils nous déposeront en fin de journée sur la côte et ont accepté de nous
faire visiter en chemin les highlights inmanquables comme les hautes chutes de Munbuk, les rizières et fôrets de Jatiluwih (où l'on produit l'un des cafés les plus chers du monde : le café Luwak. Procédé de fabrication? Aucun! On laisse faire la nature. En l'occurance, on récolte les excréments du luwak, un petit mammifère qui se nourrit des grains de café, on les lave et on le moud! Huuuummmm  Qui en prendra une tasse?) et le mystique temple Pura Ulun Danu Bratan, au milieu d'un lac à flanc de montagne. Magique.



[Fin de la partie 1. Suite et fin dans 2 semaines]
(Xavier)