jeudi 9 juin 2011

We love BALI (1/2)

Dans les rues de Kuta, une procession religieuse passe, et le temps est soudain suspendu; un danseur, possédé par son art, offre un spectacle époustouflant dans un temple d'Ubud; un plongeur contemple  la beauté d'un récif vierge ; un surfeur tombe amoureux de la vague idéale; une randonneuse se frotte les yeux, émerveillée par la splendeur verdoyante des rizières. C'est tout cela un séjour à Bali.

Si l'île est souvent réduite à des clichés, il suffit d'un regard un peu attentif pour s'apercevoir que la culture et la beauté sont omniprésentes. Des petites offrandes de fleurs colorées ornent les niches les plus modestes. Les spectacles de danse, empreints de grâce et de charme, prennent une dimension magique. La culture balinaise n'a rien d'un vernis réservé à une élite, c'est au contraire une composante essentielle de la vie quotidienne qui enchante chaque visiteur.

Parler de beauté relève également du cliché, mais comment qualifier autrement les plages sauvages qui s'étendent à perte de vue, les rizières en terrasses d'un vert intense, les forêts luxuriantes et les cascades cristallines? Et pour parfaire ce tableau idyllique, un dernier cliché: le peuple balinais est joyeux et charmant. Que ce soit dans les hôtels de luxe ou dans les villages les plus reculés, l'accueil sera toujours assorti d'un spécialité bien balinaise: le sourire!

--CARNET DE ROUTE--

Mais avant de vous parler de Bali et de ses recoins enchanteurs, il serait peut-être plus judicieux de vous présenter la carte de l'île afin de vous permettre de nous suivre plus facilement.


1.Kuta

C'est le point de départ de notre voyage. Il faut dire qu'en arrivant un dimanche soir à 22h sans avoir réservé la moindre chambre d'hôtel, on n'avait pas d'autre choix que de loger près de l'aéroport. Après 15 minutes de taxi (ou taksi, comme on dit par ici), nous débarquons donc dans le centre-ville de Kuta. Pour décrire l'expérience, je dirais que c'est un peu comme être lâché dans la fosse aux lions.

Explication à partir d'une équation:


Touriste avec visa = budget vacances  X potentiel shopping      =  money in the pocket
                              ______________________________
                                            Capacité à marchander

Et pour ça, on peut dire qu'il sont forts en mathématiques les Indonésiens! Nous voilà à peine sortis depuis 20 secondes du taxi que les vendeurs de rues nous proposent déjà produits et services variés: T-shirt (Non merci, peut-être demain ?), lunettes de soleil (Heu..il fait nuit. On en reparle dans quelques heures?), champignons hallucilogènes (Beurk, on n'aime pas les légumes!), marijiuana (Non c'est bon, on préfère la coke), viagra (Hahaha...peut-être dans 20 ans hein!?), "massages" (pouvez-vous arrêter de mimer les prestations svp, c'est assez gênant!), taxi (je viens d'en descendre!!!). Et la liste est encore longue.

Heureusement, après 20 minutes de dure labeur à traîner notre valise à la recherche d'un endroit où dormir, nous trouvons un hôtel sur Poppies Lane II. Tout juste le temps de prendre possession de la chambre et de défaire nos valises que nous nous écroulons de sommeil.

Le lendemain place à l'émerveillement avec un petit-déjeuner traditionnel à base de jaffles (toasts grillés à la banane), salade de fruits et thé, servi au bord de la piscine à débordement, protégée par l'ombre d'un grand palmier. Tout cela pour 150 000 Rupiah la nuit. Ce qui fait 12€ pour 2 personnes. Le grand luxe au prix d'un Kebab-mayonnaise, on adore, on adhère! Et avec un budget à l'occidentale, autant vous dire qu'on ne va pas se priver!




Kuta, c'est LA ville balnéaire par excellence. Mais si le dépaysement est certes déjà de taille, on est encore loin du Bali traditionnel vendu par les agences de voyage. Pour cela, il faut s'éloigner un peu. L'endroit reste quand même agréable pour ses virées shopping dans les marchés en plein air, ses temples à l'architecture traditionnelle et surtout ses plages avec de bons spots de surf et des couchers de soleil à tomber par terre.



Petit plus: l'entrée dans les clubs est gratuite et de nombreux bars offrent un buffet tapas + alcool gratuit à volonté pendant 1h! Et ça, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd! Je n'essaie même pas de vous raconter nos soirées. Je ne m'en rappelle plus.

2.Péninsule de Bukit

Divertis par l'ambiance de Kuta mais surtout lassés de toute cette frénésie, nous prenons la direction de Padang-Padang, un petit village paisible de la péninsule de Bukit. Au programme pour commencer: le Pura Ulu Watu, temple sacré perché en haut d'une falaise avec vue sur la mer et peuplé de dizaines de macaques chapardeurs et joueurs.
Ici, c'est la campagne. Et pour nous déplacer, nous utilisons...le scooter! C'est le moyen de transport populaire par excellence à Bali. A tel point qu'il n'est pas rare de voir des familles de 3 ou 4 personnes se déplacer sur ces petits engins! Il est possible d'en louer pour une bouchée de pain. S'il faut s'adapter au code de la route local très...particulier (le port du casque est plus décoratif qu'autre chose, la priorité de droite demeure une utopie, les sens interdits sont tout  bonnement ignorés, le klaxon sert de clignotant...), l'expérience reste très agréable et permet de découvrir des endroits superbes comme Dreamland et Ulu Watu beach.



3.Denpasar

La capitale à présent! Trop bruyante, surpeuplée, polluée...Denpasar n'a pas bonne réputation et la majorité des touristes ne font que la traverser ou la visiter en quelques heures. Nous y resterons 2 jours. Et, effet, c'est largement suffisant pour en avoir un bon aperçu. Si la ville ne nous a pas déplu, ce n'est pas un coup de coeur.

La principale attraction culturelle, le Bali Museum, vaut le détour. Mais moins pour ses collections permanentes que pour son architecture.L'enceinte de l'établissement sert d'ailleurs parfois de décor à des photos de mariage. Vous remarquerez qu'on ne porte ni smoking ni robe blanche ici pour le grand jour! Mais le maquillage et les habits traditionnels restent fascinants.


Autre attraction qui mérite le détour: les marchés aux animaux! Mais encore faut-il avoir le coeur bien accroché. Il apparaît de façon frappante que les considérations commerciales ont plus d'importance que la condition animale.

Ainsi, pour rendre des poussins plus attrayants, ils n'hésitent pas à les teindre.



Et si l'on peut s'étonner de la variété d'espèces disponibles à la vente, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur le nombres d'animaux sacrifiés en coulisses.

Aperçu des espèces à vendre:

-> lapins, poules, coqs de combat, chauve-souris, chats, chiens, canaris, perroquets, iguanes, bébés macaques, hiboux, tortues...

Il est temps à présent de quitter le Bali citadin pour rejoindre le Bali traditionnel à bord d'un bemo, petit bus traditionnel.










4.Ubud


Il s'agit de notre escale préférée pendant le séjour. Une semaine entière passée sur place nous a vraiment permis de bien connaître cette petite ville, considérée comme le centre culturel de l'île. Habitée par de nombreux artistes, les rues sont une alternance de galeries d'art, de musées, de cafés, de boutiques d'artisans... Tout cela dans un écrin de verdure digne des plus grands paysages.

Il y a d'abord la Monkey Forest, site des temples sacrés et des singes endémiques qui sautent d'abres en arbres en s'agrippant à des lianes. On se croirait dans le décor d'un Indiana Jones avec des statues de monstres mangeurs d'enfants, de dragons et de divinités hindoues!


Il y a ensuite les randonnées environnantes comme la route de Campuan (10km), qui permettent d'amirer les rizières en terraces et les paysans qui s'activent sousun soleil de plomb, pendant que des écoliers rentrent en courant de l'école, un cerf-volant à la main.

Un peu plus loin, nous avons la chance d'assister à la cérémonie de la prière dans le temple dit Tirta Empul, connu pour ses bains purificateurs et sa beauté architecturale. Nous avions déjà eu l'occasion d'oberserver le ferveur religieuse des balinais mais c'est de loin l'expérience spirituelle la plus profonde à laquelle il nous ait été donné d'assister.


Toujours dans la spiritualité, la dance Kecak est, elle aussi, surprenante. Il s'agit de la danse du feu. Elle se joue en plusieurs actes et symbolise le combat du bien contre le mal à travers une histoire ancestrale. Des dizaines d'acteurs et de chanteurs sont présents sur scène chaque soir pour une représentation.


Et puis, pour ne citer qu'un musée, il y a le Blanco Museum, du nom de l'artiste espagnol du même nom, qui vécut ici la majeure partie de sa vie en créant des oeuvres originales et décalées dans la ligné d'un Salvatore Dali. Sans grande originalité, on le surnommait le "Salvatore Bali" espagnol. Mégalomane et loufoque, sa maison est à la hauteur de son égo: démesurée. On y trouve un jardin d'oiseaux, des salons de style renaissance et un portail d'entrée de la forme de sa signature (qui lui vaut d'ailleurs le record du monde de la plus grande signature!).


5.En route vers le nord!

Parce qu'il faut bien continuer notre route, nous partons maintenant en direction des Central Mountains à bord du véhicule de Tutde et Putu, nos hôtes pendant toute la semaine, avec qui nous nous sommes liés d'amitié. Généreux et véritablement gentils, ils nous déposeront en fin de journée sur la côte et ont accepté de nous
faire visiter en chemin les highlights inmanquables comme les hautes chutes de Munbuk, les rizières et fôrets de Jatiluwih (où l'on produit l'un des cafés les plus chers du monde : le café Luwak. Procédé de fabrication? Aucun! On laisse faire la nature. En l'occurance, on récolte les excréments du luwak, un petit mammifère qui se nourrit des grains de café, on les lave et on le moud! Huuuummmm  Qui en prendra une tasse?) et le mystique temple Pura Ulun Danu Bratan, au milieu d'un lac à flanc de montagne. Magique.



[Fin de la partie 1. Suite et fin dans 2 semaines]
(Xavier)

1 commentaire:

  1. <Enfin des nouvelles d'Indonésie!! Pas étonnant,d'après ce que j'en ai lu ,riche expérience humaine et spirituelle!!Continuez bien votre route, on vous suit!!Bises

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