samedi 29 janvier 2011

Adelaïde

Sophistiquée, cultivée et décontractée, c'est l'image qu'Adélaïde donne d'elle-même, selon notre guide de voyage préféré Lonely Planet. Moins connue que ses cousines Sydney ou Perth, la ville n'est pourtant pas dépourvue d'intérêt. Un séjour de deux semaines nous aura permis de le constater.

Sophistiquée

Seule ville d'Australie qui n'a pas été fondée par des anciens prisonniers ou par des colons aux revenus limités, Adelaïde est plutôt portée sur la religion. Enfin..."était" car aujourd'hui la contre culture est devenue un mode de vie et les pubs, sex shops, restaurants asiatiques et salles de sport orientaux ont maintenant pignon sur rue. Le centre-ville, qui s'articule autour de Rundle Street et de son centre-commercial réussit à conjuguer modernité et conservation du patrimoine architectural: petites arcades XIXème, immeubles de brique rouge et buildings en verre s'alternent en toute harmonie.





Cultivée

L'air conditionné. Voilà, pour être honnête, ce qui nous a poussés à nous rendre au musée. Il faut dire qu'avec une moyenne de 40°C l'après-midi, une exposition sur la vie sexuelle des mouches au Galapagos se vendrait à guichets fermés. Rassurez-vous, la vie culturelle ici est quand même un peu plus évoluée ;) Nous avons donc commencé par une visite du musée de l'Australie du Sud, qui présente la faune et la Flore de la région. Cetains animaux ont d'ailleurs provoqué chez nous une hilarité difficilement contrôlable. Regardez les photos qui suivent. Il n'y a pas forcément grand chose à comprendre...Sauf peut-être pour les plus observateurs d'entre-vous.

Koala défoncé à l'eucalyptus
Indice: regardez le nom latin
Dédicace à Emi!

 Autre musée, autre climatisation, autres oeuvres: the Art Gallery of South Australia.

Riche, intéressant et parfois....déroutant. Le mieux, c'est de vous laisser en juger par vous-même grâce à cette vidéo éducative.



Art chinois, européen, australien...Sculptutees antiques, bustes de Rodin, art contemporain. Il y en a pour tous les goûts. Mention TB pour cette les oeuvres qui suivent. Et NON, l'Art n'a pas de limites (c'est dommage parfois quand même...)!
Florent et la femme parfaite

Déménageursbretons.com
"Moi j'y vais!"
Sans transition, le Migration Museum qui retrace l'histoire des premiers colons en Australie il y a environ 200 ans. La visite vaut vraiment vraiment le coup. On y aura passé 2 heures. A l'intérieur, tout est conçu pour rendre les supports ludiques avec l'intérieur d'un bateau reconstruit, des espèces de jeu qui permettent de se mettre dans la peau d'un immigré (ce qui m'a particulièrement plu, étant moi même un italo-belge immigré en France et de passage en Australie)...Bref, s'il ne fallait en choisir qu'un, je choisirais celui-ci. 

Enfin sauf si vous avez faim! Dans ce cas, une escale à la Haigh's chocolate Factory s'impose. Visite d'usine avec les différentes étapes de fabrication et SURTOUT : la D-E-G-U-S-T-A-T-I-O-N !!! Quand on est un backpacker au revenu assez léger, savourer des chocolats de luxe en feîgnant un intérêt quelconque à leur fabrication, cela devient un varitable mode de vie.

Décontractée        
 Last but not least, Adelaïde est une ville décontractée. Des parcs en-veux-tu-en-voilà, un fleuve paisible, des rues ombragées agrémentées d'oeuvres d'art urbaines, des plages tranquilles où l'on peut lézarder au soleil, des collines verdoyantes...C'est calme et ça fait du bien.

A la palmeraie.
















On s'est même fait un pote au musée des jouets en bois :


Des jouets qui, d'ailleurs, nous ont beaucoup inspiré!

Des jouets pour les plus petits...comme pour les plus grands!

Quand vient la fin d'après-midi, sonne l'heure de se rendre au pub. La belle vie. Notre première soirée, nous l'avons passée au Grace Emily Hotel: ambiance cosy où une cheminée semble succomber sous le poids de dizaines de bougies fondues. Il y a une petite scène à l'arrière, à l'ambiance intimiste, où quelques amoureux de la musique (ou de la bière) se laissent porter par les accords rock'n roll de la guitare, de la basse et du synthé.

Plus mouvementés, les soirs de week-end voient affluer toute la jeunesse environnante et tous les backpackers en mal de musique. Impossible d'oublier notre pub crawl de samedi. Impossible non plus d'échapper à la gueule de bois du lendemain. La tournée des bars avec 50 jeunes, de 21h à 5h du matin, ça laisse des marques. Insolite mais heureusement pour moi, impossible à consulter, la vidéo de moi bourré et en train de faire du rodéo sur une vache mécanique en plein milieu du bar. Florent pourra vous le confirmer: même si j'air désarticulé et que Dieu seul sait comment j'ai tenu si longtemps, j'ai prouvé au monde entier que j'étais un Cowboy.

Chers rédacteurs du Londely Planet, MERCI. Mais vous auriez pu synthétyser en disant tout simplement qu'Adélaïde, c'est de la baaaaaaaallllleeeee !!!!!


[Xavier]

mercredi 26 janvier 2011

Opération : traversée du désert

On vous a quittés alors qu’on arrivait à Albany pour découvrir la ville et ses alentours. Toujours à quatre, mais cette fois-ci avec Charlotte, une française qui s’est jointe à nous pour atteindre Adelaïde. En route, nous avons perdu Andréa mais Robin, lui, est toujours fidèle au poste.

Les alentours d’Albany :

Sur les falaises qui plongent dans l’océan austral, le vent et les vagues ont laissé place à d’étranges formations rocheuses :

Natural Bridge


The Gap




Esperance

A 470  kilomètres de là, nous découvrons Esperance via la Great Ocean Drive, une route qui longe la côte et recèle de nombreuses plages de rêve. Mais attention, les vagues et les courants y sont redoutables !

Vue depuis la Great Ocean Drive :

 

Une pause bien méritée à Twilight Cove :)



Côté ville, rien d’exceptionnel. Esperance ressemble à une station balnéaire comme les autres. Après une escale de deux jours, nous reprenons la route de l’outback sur les traces des pionniers de la ruée vers l’or.

Kalgoorlie-Boulder : la capitale australienne de l’or

Kalgoorlie est une ville d’un autre temps. Les pubs, les banques et les maisons closes (seule ville du pays où ces établissements sont autorisés) s’enchaînent dans les rues. Chaleur, poussière et mineurs assoiffés après une longue journée de labeur donne à la cité une atmosphère de western où le touriste est très vite repéré.






Petite particularité. Dans les pubs, les skimpies servent en petite tenue et n’hésitent pas à donner de leur personne pour amasser les pourboires...
 


Mais Kalgoorlie est avant tout célèbre pour son or. Impossible de résister ! Nous décidons de descendre dans le Mining Hall, la plus grande mine de la région. Pour faire fortune, nous n’hésitons pas à prendre des risques.
Comme de vrais aventuriers, on opte pour le Big Tour, la VRAIE attraction du coin réservé aux gros durs (Décharge de responsabilité en cas d’accident à signer). Combinaison de mineur, lampe torche et bottes. Nous voilà bien équipés pour descendre à 70 mètres sous terre.




Autre attraction célèbre à Kalgoorlie : le Super Pit. Cet immense de plusieurs centaines de mètres nous permet de découvrir une mine d’or à ciel ouvert. Chanceux, ce jour-là, nous avons même droit à une explosion… Enfin, un pétard mouillé comparé à ce que l’office de tourisme nous avait promis !
 

 
Nullarbor Plain : the last place on earth where you would like to break down !

Et pour cause ce no man’s land de 1200 Kms s’étend de Norseman (Western Australia) à Ceduna (South Australia) à travers le désert australien. Notre seul moyen de rejoindre Adelaïde par la route : parcourir les 2000 kilomètres qui la sépare de Kalgoorlie.

Nous avons traversé deux fuseaux horaires en l’espace de quelques centaines de kilomètres. Et c’est à ce moment là que l’on a pris conscience de l’immensité du continent australien !

Climat désertique, aride et sec où les températures frôlent les 45°c en journée, Nullarbor reste une terre inhabitée et inhospitalière où seulement quelques tribus aborigènes subsistent. Il est possible d’y rencontrer des animaux en tout genre. Kangourous, émeus, dromadaires et mêmes dingos !



En résumé, Nullarbor Plain pour les nuls c’est :
 

1.     d’interminables lignes droites

 


 
2. Des roadhouse tous les 200 kilomètres pour faire le plein à des prix exorbitants !



3. Des Road trains (de gros camions avec plusieurs remorques) qui surgissent de nulle part et envoient valser les voiture sur le côté de la route lorsqu’ils décident de vous doubler. 
 




4. Le danger peut aussi venir du ciel ! Des pistes d’atterrissage sont aménagées le long de la Highway pour les avions en difficulté.


Finalement, on l’aura fait ! 3 jours, 9 pleins d’essence et 2000 kilomètres plus tard, arrivée à Adelaïde pour un retour bien mérité à la civilisation !

Florent
 


samedi 8 janvier 2011

La météo, en direct d'Esperance.

Dernière ville escale sur la côte du Western Australia : Espérance.

On profite des eaux turquoises pour se rafraîchir avant d'entamer un LONG périple de plusieurs jours dans le désert, à la rencontre de la culture aborigène et du célebrissime Ayer's Rock!


 

Vous voyez qu'on pense à vous!  ;)

Bon, à la prochaine...
Et comme dirait Sophie Favier: "Soyez sages...mais pas trop!"

mercredi 5 janvier 2011

Don't worry, be happy!

C'est en écoutant la célèbre chanson de Bob Marley sur mon baladeur MP3 que j'ai eu une révélation soudaine: "Mais ce mec a vraiment tout compris!". Je doute que Bob ait un jour affronté des intempéries comme nous avons pu en rencontrer dans notre périple en direction du nord, mais je suis sûr qu'il m'aurait dit "Xavier, relax! Pas la peine de stresser. There are plenty of things to see. The world is yours".
Bon, évidemment le gars planait constamment. Mais il avait quand même raison: don't worry be happy.
Retour à la case départ: Perth

Ce n'était pas vraiment le plan initial, mais nous y revoilà: Perth. Les pluies diluviennes de la saison humide auront eu raison de nous: cap Sud pour la suite du roadtrip avec pour escales les plages désertes de la côte ouest, les vignobles de Margaret River et les fôrets d'eucalyptus géants.

Plus on est de fous plus on rit.
C'est une longue route qui nous attend. Et pour la rendre plus amusante, nous avons décidé de recourir à une pratique très répandue en Australie: le lift (covoiturage en anglais)! 48h plus tard, "hit the road Jack" en compagnie de Robin, 22 ans, français et de Andréa, 27 ans, allemande. On l'aura fait: l'auberge espagnole dans 10m².


Burkas et crustacés

Plages de sable fin, ciel bleu et eau turquoise, ça finirait presque par lasser. Mais impossible de résister à la traditionnelle petite photo de bord de plage et à la baignade salvatrice. Ca tombe bien, nous voilà à Dunsborough pour l'après-midi. Une fois rafraîchis, nous prenons un peu de hauteur en rejoigant Cap Naturaliste et ses collines pour une marche d'1H30 qui offre un panorama exceptionnel. Pourtant, avec un voile sur la tête, c'était mal parti pour admirer la vue.

Pour savoir pourquoi j'ai opté pour la burqa, regardez la vidéo qui suit.

 
 Chef, un ptit coup on a soif!

Paradis des surfeurs et Mecque des amateurs de bon vin, Margaret River ou "Marg" pour les locaux, a de quoi satisfaire le plus grand monde.Vous le savez sûrement, le surf, c'est pas trop notre truc. On a donc opté pour la bouteille. Première surprise, les noms du vin sont français: Cabernet Sauvignon, Merlot et autres grands crus sont à la carte. Histoire de légitimer un dégustation matinale à 10 heures du matin, nous prenons bien la peine de préciser que nous sommes Français. Après dégustation et sans être chauvins, tout le monde s'accorde pour dire que rien n'égale le vin français.

On descend à la cave.

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, "cave" en anglais signifie "grotte". Il y en a des dizaines dans la région mais notre choix se porte sur Giant Caves. Ce n'est certes pas la plus touristique mais c'est de loin la plus aventureuse. Tunnels, pentes abruptes, obscurité totale. L'amour du risque.



Augusta / Cap Leeuwin

Le temps de nous remettre de nos émotions (et de notre cuite?), Cap Leeuwin, à 2h de là, nous ramène à la plage et à la lumière du jour. Détail géographique amusant, c'est à cet endroit que les eaux des océans indien et austral se rejoigent, faisant chuter la température de l'eau de quelques degrés. L'endroit n'en demeure pas moins idyllique pour une après-midi de détente à pique-niquer dans l'herbe, à nourrir les mouettes et à tenter, comme notre ami Robin, d'apprivoiser les dauphins qui nagent près des quais.


Promenons-nous dans les bois...


Autre lieu, autres paysages: les forêts d'eucalyptus aux alentours de Pemberton et Manjimup. Ici, ce sont les arbres centenaires qui nous ouvrent grand les branches. Au sens propre comme au sens figuré: activité phare dans la région --> grimper au sommet des arbres! Assez flippant, il faut l'avouer.


Plus familial, le Tree Top Walk et son centre culturel nous ont permis de nous taper quelques barres de rire, comme le prouve la vidéo qui suit.


 

Un nouvel an sur la plage


Le voyage dure depuis une bonne semaine à présent et il est de temps de fêter la nouvelle année...sur la plage evidemment!

Plus de détails sur notre soirée dans l'article de Florent.

Histoire de clôturer l'année (et l'article) en beauté, ne me reste plus qu'à vous souhaiter à tous UNE BONNE ANNEE 2011!

 

[Xavier]

Happy new year from Windy Harbour !

Loin de toute civilisation, Windy Harbour est un petit village tranquille planté au fin fond du parc national d’Entrecasteaux dans le sud-ouest de l’Australie. Pour la petite histoire, le village a été construit par des colons nostalgiques du mouvement hippie.

Mais revenons à ce qui nous intéresse. Le début de notre soirée de nouvel an est plutôt mal engagé. C’est simple : on est 4 gars, prêts à fêter la nouvelle année, le hic c’est qu’on n’a pas de soirée !

Finalement la sympathie des australiens a joué. In extremis, on trouve refuge dans une des maisons ultra écolo mais aussi ultra technologique de Windy Harbour. Nous sommes accueillis là-bas comme des rois par toute la famille.

Dépaysement garanti à tout point de vue, vous allez bientôt comprendre pourquoi.


Premier dépaysement : Bienvenue à Windy Harbour

Le début de soirée très conventionnel se passe avec une partie de la famille. Nos hôtes : Ann et Dave, et une de leur amie Noëlle. Premiers mots, présentation et coutumes d’usage. Petit à petit, la terrasse se remplit naturellement de nouveaux membres de la famille, tous aussi accueillants les uns que les autres.

L’apparente décontraction perçue chez nos hôtes se ressent également dans leur maison, très fidèle à l’esprit hippie. Pas de portes entre les pièces, chandelles dans le jardin et petites cascades d’eau artisanales dans le jardin.

 
Nous sommes intégrés comme des membres de la famille à part entière et l’ambiance monte d’un ton.



Second dépaysement : Positive vibration



Tout le monde rentre dans la danse. Musiciens ou non, chacun se met à jouer des instruments aux formes bizarres. Grenouille, tortue, orange et je vous en passe. (Non, je n’ai pas été victime d’hallucinations ! ). Tous se laissent aller à danser sur de la musique enivrante. (voir vidéo).

 



Troisième dépaysement : Le coup de l’épice

Et ce n’est qu’après une heure sur place  que les choses commencent à déraper.
Une des femmes de l’assemblée, la soixantaine et plutôt ordinaire, dégaine (selon nos premières observations) un « sac d’épice ». A ce moment-là, naïfs que nous sommes, on ne se pose pas de questions.
Une bonne heure plus tard, elle revient et nous propose de goûter son « special cake » :

-       « Spécial mais spécial comment ? »
-       « Comme un space cake ! », répond-t-elle.

La soirée s’annonce alors sous de nouveaux auspices…

Quatrième dépaysement : tout se partage en famille !

C’est bien connu les fêtes de noël sont un moment familial et nos amis australiens l’ont bien compris !

Après une brève discussion avec Ann, la mère, le coup du space cake nous paraît presque normal. Elle nous explique sans détour que toute la famille consomme des gâteaux surprise et fait une véritable ode du mode de vie hippie.
Dave, le beau-père passe sa soirée à allumer cigarettes épicées sur cigarettes épicées et n’hésite pas à partager sa passion pour le « jardinage » avec ses invités du jour.

La soirée se déroule donc à merveille. Au programme : combat de sabre laser, jonglage avec des boules de feu et déguisements sortis de nulle part. Tout cela s’enchaîne jusqu’au petit matin.




Bref, tout ça pour vous dire que de 18 à 80 ans, rien ne les arrête, ils s’amusent comme des fous !

Cinquième dépaysement : la théorie du lendemain

La soirée se poursuit sur le même rythme et tous les invités finissent très fatigués… Difficile de tenir jusqu’à minuit quand la fête dure depuis 18 heures. Preuve à l’appui :



A notre départ, Ann et Dave, nous invitent à repasser chez eux le lendemain matin.

Après une bonne nuit de sommeil (réveillés à 6 heures du matin par un Ranger et obligés de faire 20 km pour trouver une place où dormir tranquille), nous sommes de retour chez nos hôtes.
Au menu café et cake à la carotte mais cette fois-ci, pas de soucis, Ann nous assure que ce n’est qu’un simple gâteau !

Florent